A quelques jours du début de la Coupe du Monde de rugby, gros plan sur un des petits pays de cette compétition. La Géorgie n’est en effet peut-être pas une référence dans le rugby mondial, mais sa présence dans le paysage rugbystique n’étonne pas quand on connaît la longue tradition de rugby de ce pays.
Car la Géorgie serait ni plus ni moins que l’autre pays du rugby. Les Lelos tiennent leur surnom du jeu de lélo, qui remonte au moins au Moyen-Age, et est souvent considéré comme l’un des sports fondateurs du rugby, au même titre que la soule. Le lélo était en fait un ensemble de joutes villageoises assez virulentes, qui ressemblait déjà à un jeu de gagne-terrain, avec de multiples contacts.
Le rugby en lui-même n’est arrivé que tardivement en Géorgie, le pouvoir communiste ayant longtemps empêché son introduction puis son développement. La fédération géorgienne n’est d’ailleurs fondée qu’en 1961. Ce qui n’empêche pas les Géorgiens de revendiquer par cette tradition nationale une part des origines du rugby.
Sur le terrain, le courage et la valeur physique des Géorgiens n’est plus à prouver. Absents des terrains jusqu’en 1991 et l’indépendance de leur pays, les Lelos ont rapidement développé une belle équipe, sous l’impulsion des premiers expatriés, Ashevtia, Shvelidze ou Magrakvelidze. Arrivés en France, où la grande majorité des internationaux évoluent aujourd’hui, ces joueurs, souvent avants comme le veut traditionnellement la formation est-européenne, ont permis à l’équipe nationale de combler une bonne partie du retard accumulé dans les domaine techniques ou tactiques. Cette année, les Géorgiens présents au mondial seront un peu chez eux, eux qui jouent en Top 14, Pro D2 voire Fédérales 1 et 2.
La préparation à ce mondial n’est cependant pas des plus encourageantes. Avec des défaites contre Auch, Albi, Agen et même les juniors agenais, les Géorgiens souffrent toujours d’un niveau de jeu assez modeste. Leur première participation à une Coupe du Monde, il y a 4 ans, s’était d’ailleurs soldée par 4 défaites en autant de matchs. Depuis, le niveau a dans l’ensemble progressé. La Géorgie a réussi à se qualifier de nouveau – et de quelle manière! – en battant l’ennemi russe, ce qui a créé une véritable vague d’enthousiasme et de fierté nationale derrière cette équipe. Les Lelos, 17e mondiaux, visent donc cette année une première victoire en mondial, qui devrait arriver le 26 septembre face à la Namibie. Les 3 autres rencontres, contre la France le 30 septembre, ainsi que face à l’Argentine et à l’Irlande, risquent d’être plus difficiles.
Et pour confirmer l’empreinte du rugby français dans le rugby géorgien (et même l’inverse!), il convient de ne pas oublier que la Géorgie a offert à la France l’une des familles les plus célèbres de notre rugby, les Yachvili, dont Michel, le père, et Dimitri, le fils, ont porté le maillot bleu, alors que Grégoire, frère de Dimitri, a lui longtemps porté le maillot géorgien au poste de 3e ligne aile.
très bel article, je souhaite de tout coeur que les Lelos gagnent le match contre la namibie le 26 septembre je serai présente pour saluer un des joueurs.
Joli billet, et salut vandenbremt !
> je serai présente pour saluer un des joueurs
quel est ton secret ? :-)
Merci à tous les deux et bienvenue à Vandenbremt!
qui est tu , je n’ai pas de secret, je l ‘ai rencontrée l’année passée et je suis son parcours professionnel rubystique via le net tout simplement.