L’Argentine vers le Tri-Nations

Après la piste Six Nations et celle de la fin du Tri-Nations, l’Argentine a reçu une bonne nouvelle annoncée par l’IRB à l’issue de son Forum de Woking, en banlieue londonienne. Les Pumas, troisièmes de la dernière Coupe du Monde, participeront d’ici 4 ans au Tri-Nations. Des clubs et provinces argentines pourront également participer à la Currie Cup (championnat des provinces sud-africaines) et au Super 14 (championnat des provinces de l’hémisphère sud) selon des modalités qui restent à définir.

«C’est un grand bond en avant», s’est réjoui Bernard Lapasset, le futur président de l’IRB. Après avoir battu la France, l’Irlande ou encore l’Ecosse lors de la Coupe du Monde de cet été, les Argentins réclamaient de plus en plus fort le droit de participer à l’un des deux grands tournois mondiaux. Leur demande vient donc d’être entendue.

Mais ce ne sera pas sans mal, comme l’indique l’IRB. Si le niveau de l’équipe du mondial était excellent, les nombreux départs en retraite posent le problème de la pérennité de ce niveau, et des structures rugbystiques existant en Argentine. «Tout le monde s’est mis d’accord pour une évolution sur quatre ans qui doit conduire à l’intégration de l’Argentine dans le Tri-Nations. Tout est écrit pour que cela puisse se faire, que l’Argentine fasse l’investissement, structure son secteur professionnel, ses compétitions… Il y a quatre ans pour que ça se mette en place.» Le travail à accomplir ces quatre prochaines années est donc énorme. Pendant ce laps de temps, les Pumas disputeront un test-match officiel supplémentaire contre une des trois nations de l’hémisphère sud, selon un principe de rotation, en plus des trois autorisés dans les deux fenêtres de rencontres internationales de juin et novembre. Ils pourront ainsi se mesurer aux grandes nations du Sud avant leur entrée officielle dans le Tri-Nations. Autre avancée en leur faveur, les ligues nationales concernées ont donné leur accord pour que les internationaux argentins, qui évoluent dans leur grande majorité en Europe, soient libérés deux semaines sur les cinq que dure le Tournoi des six nations pour jouer avec leur sélection.

Celle qui était vue comme une nation émergente du rugby devrait donc passer de la position de faire-valoir à celle de grande puissance rugbystique mondiale. Une belle récompense pour le rugby argentin qui lutte depuis longtemps pour cette reconnaissance. Reste maintenant à espérer que leur jeu sera du niveau et de la correction que l’on est en droit d’attendre d’une nation de ce niveau. Et là aussi, il y a du travail.


Equipe préférée: disons que je suis Toulouso-montpelliérain. Joueurs préférés: Philippe Sella, Yannick Jauzion, Cédric Heymans, Sébastien Chabal, Byron Kelleher, Vincent Clerc, Shaun Sowerby, Maxime Médard (ouh qu'ils l'ont bien formé lui!), Petru Balan et Takudzwa Ngwenya. Et aussi Auguste Chadwick et Andy McLean. Joueurs détestés: Agustin Pichot, David Auradou, Fabien Pelous, Rodrigo Roncero, Mario Ledesma, Mathieu Blin, Lawrence Dallaglio, Pierre Mignoni...

2 Comments

  1. Qui©he says:

    Blurp…ils veulent pas tout simplement arrêter le Rugby ? En échange nous arrêterons le Polo !

  2. Yannick says:

    Il eut été injuste que l’Argentine n’ait pas gain de cause pour l’un des 2 tournois vu leur niveau de jeu, qu’on le veuille ou non ils ont leur place. Parfois + que l’Italie qui est arrivé dans les 5 nations on se demande encore pourquoi. Mon avis n’engage que moi…

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