La trêve de sept semaines due au Tournoi des Six Nations n’a pas été que des vacances pour les clubs français. Il y a même eu beaucoup d’agitation dans l’ombre des équipes nationales!

Au premier rang de ces bouleversements, on trouve évidemment les transferts, incessants depuis le début de l’année. Certains ont fait parler d’eux, comme celui de Michalak au Natal Sharks, de Kelleher à Agen ou de Gregan à Toulon, possible promu. Mais beaucoup d’autres sont intervenus. Chaque club cherche à se renforcer à des postes clés, ou tout simplement à renouveler son effectif. Le club le plus agité a été Perpignan, qui vient d’annoncer ce week-end l’arrivée l’an prochain de Jacques Brunel en tant qu’entraîneur. Coach des lignes avant du XV de France, Brunel revient ainsi en club, après avoir entraîné Auch, Colomiers ou encore Pau durant sa carrière. Les mouvements de joueurs et entraîneurs ne sont toutefois pas terminés. Laharrague et Castaignède pourraient revenir en France cet été, Patrick Sébastien a prévu quelques changements à Brive et les frêres Lièvremont sont activement convoités par plusieurs clubs… pour ne citer qu’eux. Bref, le rugby se professionnalise: les transferts sont devenus monnaie courante et les prix et salaires montent en flèche.

Pour continuer à parler d’argent, on s’active également beaucoup du coté des équipementiers. Le contrat liant Nike au XV de France prend en effet fin après la Coupe du Monde. Un appel à la concurrence a été lancé par la FFR pour les 4 prochaines années, et le moins que l’ion puisse dire, c’est que la concurrence est rude! Nike tient la corde grâce à son antériorité et à ses rapports avec la fédé, mais le XV de France est désormais un produit de luxe. La FFR souhaite en effet obtenir 4 à 4,5 millions d’euros par saison avec ce partenariat, soit le double du contrat actuel. Outre Nike, Adidas est évidemment sur les rangs (par le biais de Reebok qu’elle vient d’acheter) et Puma a également répondu présent. Mais le plus rude adversaire est français. Le Coq Sportif a en effet fait de ce contrat son objectif prioritaire. Revenue sur le devant de la scène, notamment avec sa campagne Noah vs Loeb, la marque, revenue à la mode chez les moins de 30 ans, sa cible principale, Le Coq pourrait bien être la surprise. Déjà fournisseur de la fédé lors des Grands Chelems de 1977 et 1981, Le Coq Sportif veut investir dans le rugby, et beaucoup, comme le confirme au Midi Olympique un de ses dirigeants: «la FFR mais aussi une autre sélection disputant le Tournoi des 6 Nations font partie de notre axe de développement, comme certains joueurs qui dépassent le cadre du rugby.»

Et à votre avis, quel rugbyman français dépasse le cadre du rugby? Frédéric Michalak bien sûr! Sous contrat avec Nike jusqu’au mois de juin, le toulousain est très sollicité. Les montants sont tenus secrets, mais son contrat avec Nike serait ‘imposant’. Le Coq Sportif serait toutefois parvenu à lui faire une offre record (on parle de plus de 100 000 €) pour en faire sa figure de proue. Le jeu en vaut la chandelle. En effet, le vainqueur se représenté par Michalak pendant la Coupe du Monde, ce qui peut rapporter gros, puis en Afrique du Sud, une bonne occasion pour la marque française de s’y faire connaître.

Autre affaire d’argent, le Top 14. La Ligue Nationale de rugby a en effet décidé de mettre en vente le nom Top 14. A l’instar de la Ligue 1 Orange ou de la Guinness Premiership en foot, le top 14 portera le nom d’un sponsor, et ce dès la saison prochaine. Un appel d’offres devrait être lancé prochainement. Pour un Top 14 parlonsrugby.com?