Que vaut le Super 14? Voila une question qui est de plus en plus posée dans le monde du rugby. Plusieurs facteurs tendent en effet à penser que la compétition phare de l’hémisphère sud n’est plus vraiment ce qu’elle était, c’est-à-dire un exemple pour le reste du monde des clubs. Un début d’éclairage sur cette morosité ambiante.
Le premier facteur est sportif. Certains matchs ont été un festival de ballons perdus et de fautes directes. Le jeu au pied a pris une place prépondérante dans le jeu, et les défenses hyper-organisées ne laissent plus de place aux grandes chevauchées qui ont fait la réputation de cette compétition dans les années 90. On ne prend ainsi plus de risque: plus d’attaques au large pour ne pas être contré, plus de déviations en touche, abandonnées pour des groupés pénétrants systématiques, un jeu basé sur la puissance et moins sur la talent individuel.
Ces dérives sont également la conséquence d’un énorme problème: l’arbitrage. Depuis quelques saisons, les arbitres sudistes sont devenus extrêmement laxistes. Le Super 14 est devenu un sport-spectacle générant énormément d’argent. Il faut donc du spectacle! Résultat, un laxisme extrême règne sur les phases de ruck, ce qui ne pousse pas les équipes à se lancer dans un jeu d’attaque. Ce problème de l’arbitrage, qui perd de vue les règles élémentaires de ce sport, devient très inquiétant. En effet, l’arbitrage sudiste est devenu référence lors des rencontres internationales. Quel va donc être le niveau de l’arbitrage lors de la Coupe du Monde? Les équipes européennes, bien plus respectueuses de la règle dans les phases de regroupement et sur les hors-jeu risquent donc d’être pénalisées par rapport aux équipes australes… au détriment du rugby lui-même.
Ces problèmes en amènent un autre: la continuité du jeu. Le jeu devient très haché. Les interprétations, diamétralement opposées d’un arbitre à l’autre, n’aident pas à la continuité. Le mécontentement grandit donc chez les spectateurs. Autre source de mécontentement: la période de préparation des all-blacks. Les internationaux néo-zélandais ont ainsi été privés de la moitié de la saison. Le public a donc été privé de ses 20 meilleurs joueurs pendant 7 matchs, et les voit maintenant débuter la saison difficilement. Avec la violence des plaquages, les joueurs sont fébriles et pensent plus à regarder l’adversaire que le ballon, d’où les fautes en pagaille. Bref, personne ne se satisfait de ce niveau, ce qui pose un problème de taille, puisque économique.
En effet, l’audience est en chute libre! SkyTV, chaîne payante diffusant le Super 14 en Nouvelle-Zélande, a avoué avoir perdu 900 000 téléspectateurs par rapport à l’an dernier. Rupert Murdoch, son président, a même menacé la fédération néo-zélandaise d’une action en justice pour l’absence des all-blacks. Cette dernière risque donc de recevoir bientôt beaucoup moins d’argent que maintenant. Et les Australiens et Sud-Africains n’aident pas à revaloriser le spectacle. Les équipes de ces pays sont bien en retrait derrière les néo-zélandais, et ce à tous les niveaux de jeu. Et les Argentins ne sont pas attendus avant… 2011!
Bref, tous les spécialistes voient cette compétition comme une grande déception. Et cela n’est peut-être que le début. Avec l’augmentation des budgets européens, la diaspora sudiste s’intensifie. Après Spencer à Northampton et Kelleher à Agen, c’est Toulon qui a réussit à arracher Umaga puis Gregan de leurs équipes. Hayman, Jack ou encore Mauger viennent également de signer en Angleterre. L’inquiétude grandit à la fédération néo-zélandaise, qui pourrait voir ses meilleurs joueurs partir d’ici quelques mois. En fin de contrat en juin 2008, Richie McCaw et Daniel Carter pourraient coûter un million d’euros par an, un salaire abordable pour les meilleurs clubs européens que sont Toulouse, le Stade Français ou les Wasps. Le niveau du Super 14 s’en trouverait encore amoindrit…
sur qu’ au niveau arbitrage, ça varie d’ un pays à l’ autre voire même d’ une province à l’ autre…
il semble évident que l’ écart s’ est reserré entre l’ europe et l’ hémisphère sud.
pour le suivre régulièrement, on peut dire que physiquement, le fossé est quasiment comblé et que c’ était surtout ce point qui permettait aux sudistes d’ avoir l’ ascendant sur les européens.
pour le jeu à proprement dit, c’ est vrai que c’ est moins fluide qu’ avant mais je pense que ce sont les complexes envolés qui nous font voir que l’ autre rugby n’ est plus inaccessible!
Physiquement, le fossé ne me semble pas comblé. Au contraire.
Les sudistes ont fait du rugby, à la base un sport d’évitement, un sport de contact. A choisir entre éviter un mec ou lui pêter dedans, le sudiste préfèrera toujours la deuxième solution, il est persuadé qu’il va exploser le mec d’en face! Et c’est pour ça qu’on voit aujourd’hui là-bas des mecs aux muscles saillants, avec des pec’ plus gros que des seins, etc… On y arrive aujourd’hui chez nous, mais à moindre échelle, vraiment.
Parce qu’il faut voir ce qu’ils se mettent dans la tronche les gars! Ils sont tous sous hormones tyroïdiennes et créatine. C’est e minimum syndical. Je voudrais pas être à leur place dans quelques années… On cherche à faire croire au public que ce n’est que de la muscu, mais pour jouer régulièrement avec des gars qui en font (et qui prennent déjà des compléments, genre protéines et tout ça, à leur niveau amateur), je peux vous dire que ce discours, c’est du flan!