Réuni ce jeudi à Grenoble, le comité directeur de la Ligue nationale de rugby (LNR) a examiné les propositions visant à réformer le Top 14 et a voté quatre décisions importantes. Applicables en partie dès la saison prochaine, ces modifications devraient radicalement transformer le visage du championnat de France, avec l’espoir, selon Pierre-Yves Revol (photo), de voir plus d’équité entre les clubs, mais surtout de bénéficier au niveau de l’équipe nationale, et du rugby français dans son ensemble.
La première mesure concerne le calendrier et la formule du Top 14. La saison prochaine débutera le 15 août et se terminera soit le 29 mai, soit le 4 juin. Mais il comprendra surtout deux barrages pour l’accession aux demi-finales. Pour être plus clair, les deux premières équipes du classement seront directement qualifiées pour les demi-finales, tandis que les 4 suivantes joueront des “quarts de finale” entre elles, le 3e contre le 6e et le 4e contre le 5e. Comme cela se pratique actuellement dans le championnat de France de rugby à XIII par exemple. Cette mesure est sensée apporter plus de jeu en fin de saison régulière, en impliquant plus de clubs dans la course aux play-offs que les habituels 5 grands (Toulouse, Paris, Clermont, Perpignan et Biarritz). Les deux premières places auront également une importance plus significative. Le tout en assurant, et c’est peut-être le plus important pour la Ligue, plus de revenus grâce à deux matchs couperets supplémentaires…
Deuxième mesure applicable dès la prochaine saison, un système de de sanction à points en cas de comportement au plan financier portant atteinte à l’équité sportive. C’est la DNACG qui sera chargée de prononcer ces sanctions lorsqu’elle le juge nécessaire. “Les clubs présentent une certaine masse salariale en début de saison. S’il est vérifié qu’un club a menti et a donc troublé l’équité sportive en agissant délibérément, il pourra se voir retirer des points au classement de la saison en cours suivant un barème de 2 à 5 points“, explique le Comité Directeur de la LNR.
La troisième modification est d’une importance de premier plan, puisqu’elle concerne les effectifs. Voté à l’unanimité moins une voix, un dispositif favorisant l’émergence des jeunes formés au sein des filières de formation françaises a été adopté. Chaque club devra désormais disposer dans son effectif professionnel d’un minimum de joueurs formés en France. Mais cette obligation n’interviendra pas dès la prochaine saison. La saison prochaine, rien ne changera “car il y a de nombreuses démarches juridiques à faire. Il faut notamment consulter les ministères puis Bruxelles. Matériellement, nous n’avions pas le temps“, explique le Comité Directeur. A partir de la saison 2010/2011, les clubs ne devront pas compter dans leur effectif contractuel plus de 50% de joueurs formés à l’étranger. Le chiffre passera à 30% lors de la saison 2011/2012, c’est-à-dire que chaque effectif sera composé de 70% de joueurs issus des filières de formation. La mesure est donc étalée sur 3 ans. Concrètement, les joueurs dits “issus des filières de formation” sont des joueurs licenciés pendant au moins cinq saisons, consécutives ou non, à la FFR avant 21 ans, ou ayant passé trois saisons, entre 16 et 21 ans, dans un centre de formation dont la convention de formation a été homologuée. Le tout bien sûr, doit bénéficier au XV de France, qui est, selon les dirigeants de la LNR, affaiblit par l’arrivée massive de joueurs étranger dans le Top 14 depuis quelques saisons.
Dernière mesure adoptée, à l’unanimitée moins une voix, le fameux “salary cap”, qui n’entrera lui en vigueur que lors de la saison 2010/2011. Suivant des statistiques basées sur les saisons 2008/2009 et 2009/2010, un plafond applicable sera fixé par le Comité Directeur sur la base de la moyenne des trois plus importantes masses salariales. Le pourcentage d’évolution sera déterminé en tenant compte du contexte économique mais il ne pourra pas excéder 10%. “La masse salariale d’un club ne pourra pas augmenter au-delà d’un certain pourcentage par rapport à la saison précédente. Les clubs s’épuisent à suivre l’augmentation des salaires. Ils souhaitent plus de raison. C’est la raison pour laquelle cette mesure n’a pas été beaucoup contestée“, explique-t-on à la LNR pour justifier cette décision. “Il nous faudra trouver les moyens d’apprécier toutes les rémunérations de joueurs. Il faut un système qui permette une véritable transparence à ce niveau“. Une véritable révolution pour le championnat.
Le salary Cap c’est un truc a faire chier Boudjellal !
Les 70% de joueurs formés en France surtout!
Fut un temps ou le RCT sortait de très bons joueur. Ca va peut être revenir.
Bof, le temps de la castagne est révolu… et avec l’effectif actuel, il va y avoir pas mal de travail de dégraissage, sous risque de jouer à 3 contre 15! ;-)
A première vue je trouve ces mesures interessantes.
Mais est ce que la limite du nombres de joueurs étrangers dans ces proportions ne va pas participer à un appauvrissement du jeu?
C’est pas parce qu’il y aura foultitude de joueurs formé en France que ceux ci seront bons…
Peut être qu’il va y avoir de nombreux centre de formations estampillés FFR en polynésie (Française ou non) pour récuperer les meilleurs Samoans, Fidjiens, tahitiens, neo caledonien etc…. :-)