Je vous écris avec une émotion, pas ressentie depuis belle lurette (l’été 98 pour être précis), pour vous confirmer que la coupe du monde de rugby va bien débuter ce vendredi 7 septembre. En effet, les signes avant-coureurs et les symptômes associés ont enfin pris possession de mon esprit.
Les tensions commencent à se faire sentir, chacun se sent inexorablement attiré sous la bannière de son pays et sent les premiers frissons galoper le long de l’épiderme.
Le chauvinisme est ressorti des cartons poussiéreux de nos souvenirs, les couleurs des drapeaux nous semblent plus éclatantes et encore plus imprégnées de symbolisme, la moindre information sur notre équipe favorite ou sur celles des exécrables et insupportables adversaires nous parait comme décisive …

Ha !!! Mes amis !! Je sens d’ici l’odeur saine des saucisses grillées et ma langue frémir sous la fraîcheur du houblon irlandais. Et plus le temps passe, plus cette ineffable sensation va s’accroître jusqu’à atteindre son paroxysme, lorsqu’un pays entier chantera d’une seule voix notre hymne national : La Marseillaise. Puis Skrela tapera au pied le coup d’envoi de la coupe de monde de Rugby 2007 … Et l’histoire nous dira le reste …

Allez les bleus !!

Mais une ombre plane sur notre coupe du monde, une ombre noire.
L’équipe de Nouvelle-Zélande, a été, dans le jeu, disséquée beaucoup mieux que je ne pourrais le faire, mais l’on oublie certainement une chose, si en France le rugby est élevée au rang d’état d’esprit voir même de philosophie, là-bas à Christchurch ou Auckland, c’est une religion. En atteste, cet article paru dans le monde, plus rien n’existe quand les guerriers maoris mettent le pied sur le terrain …
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